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Jusqu’au bout du monde, avec son chien

Mardi matin à 5h30, il se lançait à partir de la Zec des Martres. Les  montagnes des Morios de la Noyée étaient sur sa route. 21 heures plus tard, il arrivait au Mont Grand-Fonds.

Le parcours de 105 km et de 3 500 mètres de dénivelé dans l’arrière-pays, glacé par endroits, lui a donné lui a donné du fil à retordre. Son chien a dû abandonner la partie à mi-parcours.

« Sputnik a fait une mauvaise chute sur des roches glacées et glissantes et il s’est blessé aux hanches. J’ai dû le prendre sur mes épaules et le transporter sur 12 kilomètres avant de le laisser en sécurité au poste de ravitaillement où mon père se trouvait. C’est un chien de 55 livres et j’avais une ascension de 450 mètres à faire alors ça n’a pas été facile. Mais j’ai décidé de finir le parcours au nom de l’équipe. J’ai bien fait de le transporter parce que sa blessure se serait aggravée. » explique le Valcartois.

Sputnik s’est remis de sa blessure et est en bonne santé aujourd’hui.

Seul... mais pas complètement

Pierre-Étienne Vachon a trouvé difficile d’être seul durant son épopée. « Ce n’est pas facile de rester motivé quand il n’y a personne d’autre », dit-il.

La solitude n’est pas la seule embuche qu’a rencontrée l’aventurier sur ses 105 kilomètres en forêt.

« Peu de temps après le départ, on a croisé la route de deux ours et deux orignaux. Ça met un peu de piquant dans une journée, mettons! On a discuté tranquillement avec l’un des ours qui était près de nous et on a poursuivi notre route, rigole le jeune homme de 37 ans. Le plus gros obstacle était l’eau. Il a plu beaucoup dans les derniers jours et il y avait des gros trous de vase et d’eau glacée dans lesquels on se retrouvait jusqu’aux genoux… Si on essayait de traverser sur un tronc d’arbre ou un billot, tout était givré et on glissait. » raconte t’il.

Pierre-Étienne Vachon se dit très fier d’avoir relevé le défi, en plus de l’avoir fait avec son plus fidèle ami, son chien Sputnik.