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Les microbrasseries pourraient permettre le cruchon à emporter

Un projet de loi ciblant la vente d’alcool en épicerie pourrait être déposé cette semaine et inclure une demande vieille de 20 ans des brasseurs. Frédérick Tremblay, copropriétaire de Microbrasserie Charlevoix et président de l’Association des microbrasseries du Québec, croit que ce serait un immense pas en avant. Il précise cependant que le St-Pub et l’usine de Baie-St-Paul ne seraient pas inclus puisqu’ils ne sont pas considérés comme artisan.

« C’est un permis de brasseur qui permet de vendre de la bière dans les restaurants avoisinants, les dépanneurs et les épiceries, etc. Le permis de brasseur artisan ne permet que de vendre sur place. On pense à la Korrigane ou l’Inox à Québec par exemple », dit-il.

Les artisans représentent environ 70 brasseurs au Québec, situés principalement en région. Frédérick Tremblay croit que si la loi est adopté, un précédent pourrait être créé et profiter à son entreprise.

« Au St-Pub, vous ne pouvez pas partir avec votre bière. Vous ne pouvez acheter et partir avec de la bière au même endroit où elle est consommée. Je compte bien, à partir du moment où les artisans pourront vendre pour emporter, voir l’interprétation de la loi et évaluer si le St-Pub pourrait faire la même chose », précise-t-il.

Éventuellement, on peut espérer qu’un consommateur soit en mesure de se présenter au St-Pub avec son cruchon, le faire remplir d’une des bières vendues sur place, et qui ne sont pas embouteillées, et repartir chez lui.

Cette possibilité fait figure de demande récurrente de la part de clients qui ont vu ce genre de pratique dans d’autres provinces canadiennes et dans certains états américains.

Le projet de loi aurait cependant des ramifications dans plusieurs secteurs économiques et son adoption demeurerait ardue.