Les syndiqués de la santé veulent que les négociations accélèrent
Les deux associations syndicales associées à la CSN dénoncent le climat de morosité qui règne dans la région et surtout la lenteur du renouvellement de leur contrat de travail.
Fabien Tremblay, président de la Fédération des professionnels et techniciens, qui mène les négociations avec le gouvernement, assure qu’un bâtiment neuf ne donne pas de meilleurs conditions.
« Pour les conditions de travail, avec la loi 10 et le projet de loi 42, ça représente de la dégradation. On ne prévoit aucune amélioration au niveau salarial, donc aucune reconnaissance de nos gens », mentionne-t-il.
Le projet de loi 42 lui fait particulièrement craindre la création d’« un gros bordel ». Michaël Tremblay de la FSSS CSN croit que bien d’autres dossiers nécessitent d’être traités par le gouvernement.
« Dans le secteur des CLSC, on a des gens qui ont des pertes de bains. Lors des jours fériés, des gens n’ont pas de bain. On a de l’autoremplacement avec des gens qui donnent 8-9 clients par jour. Je m’attendais à des nouvelles pour St-Siméon aujourd’hui, mais ce n’est pas le cas. On a la loi 10 qui nous est imposée. Tous sont moroses, on ne sait pas où on s’en va », se plaint-il.
Des moyens de pression sont prévus dans les prochains mois si les discussions n’avancent pas disent les deux présidents.
« C’est une négociation qui est très, très, très lente. Il y aura des moyens de pression locaux, de la visibilité qui va se concrétiser si les négos n’avancent pas. On essaie de faire avancer les choses, on n’a pas de réponse du gouvernement. Ça avance moins vite qu’à pas de tortue. On se prévoit un automne et un hiver chauds. Ça va bouger un peu plus si rien n’est fait », expliquent-ils.
Ces syndicats se joindront à une manifestation nationale le 1er mai à Québec. Dans Charlevoix, les employés qui le peuvent enfilent un t-shirt dénonçant la loi 10, les jeudis et mercredis, ou portent un cœur gris sur la poitrine pour souligner la morosité ambiante.
Du côté de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, on souligne que le budget actuel ne permet pas d'offrir des services adéquats aux patients et que le personnel est en nombre insuffisant. La mobilité de la main-d'œuvre forme aussi une inquiétude.
La députée Caroline Simard, le premier ministre Philippe Couillard, accompagnés de Pierre-Oliver Bradet et Sabrina Tremblay de la FIQ.